Au T2 2025, plus de 51 000 installations solaires ont été raccordées en France, ajoutant 1,3 GW et portant le parc à près de 24,9 GW. La cadence ralentit légèrement, tandis que l’autoconsommation avec batterie gagne du terrain. Voulez-vous profiter des prix en baisse et de la future TVA à 5,5 % dès l’automne ? Voici l’essentiel pour décider au bon moment.
Les chiffres clés du photovoltaïque en France au T2 2025
Nombre d’installations raccordées
Au deuxième trimestre 2025, la France enregistre 51 209 nouvelles installations photovoltaïques raccordées au réseau. Cela porte le parc national à plus de 1,18 million d’installations actives. Ce chiffre confirme l’attrait croissant des ménages et entreprises pour l’énergie solaire, malgré un léger recul par rapport au trimestre précédent.
La majorité des projets se situent dans la catégorie ≤36 kWc, adaptée aux foyers en autoconsommation et aux petites entreprises. Cette dynamique montre que l’autoproduction d’électricité gagne encore du terrain, renforcée par des solutions techniques toujours plus accessibles.
Puissance cumulée et évolution trimestrielle
En termes de puissance, le T2 2025 ajoute 1 358 MW, portant la capacité cumulée à 24 888 MW. Cette progression reste significative même si elle traduit une légère baisse par rapport au trimestre précédent (-3 %). En un an, le parc solaire français continue néanmoins de croître à un rythme soutenu.
Cette tendance illustre le rôle stratégique du photovoltaïque dans la transition énergétique. Les particuliers, entreprises et collectivités investissent dans le solaire non seulement pour réduire leur facture, mais aussi pour sécuriser leur approvisionnement face à un marché de l’énergie instable.
Les chiffres montrent donc une croissance robuste mais en léger ralentissement, annonçant une période d’ajustement du marché avant une probable relance liée aux nouvelles mesures fiscales attendues en fin d’année.
Comparaison avec le 1er trimestre 2025
Baisse du volume et de la puissance
Le premier trimestre 2025 affichait 55 174 nouvelles installations contre 51 209 au deuxième trimestre. Cette évolution représente une baisse de 7 % du volume de projets raccordés. Côté puissance, la chute est plus contenue, avec -3 % (1 407 MW au T1 contre 1 358 MW au T2).
Ces chiffres traduisent un ralentissement progressif depuis le pic du troisième trimestre 2024. Les projets continuent d’avancer, mais la dynamique n’est plus aussi soutenue, ce qui interpelle autant les professionnels que les particuliers en réflexion sur leur investissement.
Facteurs explicatifs de ce ralentissement
Plusieurs éléments expliquent ce recul. D’une part, un effet d’anticipation lié à la baisse des aides publiques (prime à l’autoconsommation et tarifs de rachat) a incité de nombreux porteurs de projets à accélérer leur raccordement en 2024.
D’autre part, un certain attentisme se fait sentir en 2025, notamment à cause des annonces réglementaires concernant la TVA réduite à 5,5 % prévue à l’automne pour les installations ≤9 kWc. De nombreux particuliers préfèrent patienter afin de bénéficier de conditions financières plus favorables.
Ce contexte crée une situation paradoxale : la demande reste forte, mais les décisions d’investissement sont temporairement différées. Une relance pourrait ainsi s’opérer dès la fin de l’année, portée par l’amélioration attendue de la rentabilité des projets.
Répartition régionale et autoconsommation
Les régions leaders en solaire
Trois régions concentrent la moitié des installations et plus de 53 % de la puissance totale. En tête, l’Occitanie compte plus de 212 000 projets pour 4 705 MW, suivie par la Nouvelle-Aquitaine avec 171 000 projets et 5 008 MW, puis l’Auvergne-Rhône-Alpes avec 208 710 projets et 3 378 MW. Ce trio confirme son rôle moteur dans le développement du solaire en France.
Cette répartition géographique s’explique autant par l’ensoleillement favorable que par une politique régionale active en faveur des énergies renouvelables. Ces territoires montrent qu’un mix énergétique plus durable est possible à grande échelle.
L’évolution de l’autoconsommation et des batteries
Sur le segment ≤36 kWc, les projets en autoconsommation connaissent un ralentissement. 47 142 installations ont été raccordées au T2 2025 contre plus de 60 000 un an plus tôt, soit une baisse de 22 %. Malgré ce recul, l’autoconsommation reste le choix de prédilection des particuliers.
Parallèlement, l’équipement en batteries solaires progresse fortement : 1 737 installations en ont intégré une au T2 2025, soit +80 % en un an. La part des foyers équipés atteint désormais 3,7 %, contre 1,6 % seulement en 2024. Cette tendance traduit une volonté croissante de maximiser l’usage de l’électricité produite et de réduire la dépendance au réseau.
Ces évolutions montrent que le solaire résidentiel n’est pas en perte de vitesse, mais en phase d’adaptation vers un modèle plus autonome et résilient.
Perspectives pour le second semestre 2025
Impact des nouvelles mesures fiscales et tarifaires
Dès le 1er octobre 2025, les installations photovoltaïques ≤9 kWc pourraient bénéficier d’une TVA réduite à 5,5 % au lieu de 10 %. Cette mesure vise à encourager les particuliers à investir, notamment dans les petites puissances résidentielles. À cela s’ajoute l’évolution des tarifs de rachat, qui reste un levier clé pour améliorer la rentabilité des projets.
Les acteurs du secteur anticipent un regain d’intérêt dès l’automne, porté par ces nouvelles conditions financières. Pour de nombreux ménages, cela pourrait représenter un moment stratégique pour franchir le pas et optimiser leur investissement solaire.
Baisse des coûts et opportunités pour les particuliers
Le prix des panneaux solaires continue de baisser, avec des installations de 3 kWc désormais accessibles sous les 6 000 €. Cette tendance rend l’autoconsommation encore plus attractive, surtout combinée aux aides financières et à la TVA réduite.
De plus, la démocratisation des batteries de stockage favorise un modèle énergétique plus autonome. En réduisant la dépendance au réseau, les foyers maximisent leurs économies et renforcent leur résilience face aux fluctuations des prix de l’électricité.
Le second semestre 2025 pourrait donc marquer un nouveau tournant pour le photovoltaïque en France, en réconciliant croissance économique et transition énergétique. Pour les particuliers, c’est une opportunité à saisir afin de sécuriser des économies durables et participer activement à la transition écologique.
Source : https://www.hellowatt.fr/blog/chiffres-t2-2025-photovoltaique/